L’environnement traverse les thèmes consuméristes. L’Union Régionale est ainsi amenée à prendre part à de nombreux débats et à se positionner dans l’intérêt du consommateur.
Mais le réseau environnement, dans notre région, reste à structurer.
Nous sommes d’abord directement concernés par la qualité alimentaire, sujet en lien direct avec l’agriculture. Il reste difficile d’identifier la composition des aliments, notamment industriels. Le consommateur a tout intérêt à se rapprocher des producteurs locaux. Il sait ainsi ce qu’il consomme et le coût réduit du transport est tout bénéfice pour l’intérêt commun. A ce titre, la région nous offre de larges possibilités avec les nombreux petits producteurs accessibles.
La lutte contre les pesticides (augmentation de 25% par rapport à 2009, alors qu’elle devait baisser de 50% entre 2008 et 2018), bien trop largement répandus, et les OGM, dont l’interdiction résiste, pour l’instant, sont les grands sujets à ce propos. L’Union Régionale Midi-Pyrénées est ainsi largement concernée par ce sujet à travers les monocultures intensives.
L’agriculture industrielle est devenue un cauchemar économique et une faillite humaine et sanitaire :
- multiplication de certaines maladies( ex : maladie de Parkinson) chez les agriculteurs en raison de l’utilisation des pesticides,
- 400 millions d’oiseaux des champs ont disparu des campagnes européennes depuis 30 ans,`
- certains sols français considérés comme morts par les scientifiques,
- financement par les contribuables de la monoculture de maïs, culture très intensive, gourmande en eau en été, dans le Sud-Ouest.
Malgré le Ministère de l’agriculture et la FNSEA, les solutions sont là, sur le terrain :
- les terres agricoles converties au bio ont augmenté de 16% en 2016,
- les circuits courts se multiplient et permettent aux agriculteurs de regagner de la valeur ajoutée,
- nourrir des vaches à l’herbe, et non au maïs ensilage ou au soja OGM, permet de dégager 42% de valeur ajoutée supplémentaire,
- l’agroécologie, l’agriculture autonome ou la permaculture permettent aux professionnels de sortir de leur dépendance aux intrants qui les ruinent,
- les toits solaires et la transformation des déchets agricoles en biogaz permettent de produire des énergies renouvables,
- il est également nécessaire que les ministères de l’agriculture, de l’environnement et de la santé participent au pilotage de la politique agricole,
- passer du » toujours plus » au » mieux » pour donner du plaisir à celui qui mange et à celui qui produit, pour éviter l’abattage massif des animaux, et préserver notre dignité d’humain bafouée dans les abattoirs avec l’animal maltraité.
L’eau est un autre grand dossier où on retrouve aussi les mêmes protagonistes. L’organisme régional chargé de la politique publique en la matière, est l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Son siège est à Toulouse, avec des délégations à Bordeaux, Brive, Rodez et Pau. Elle a pour mission de lutter contre la pollution et de protéger l’eau et les milieux aquatiques. Les cours d’eau concernés sont l’Adour, la Charente, la Dordogne, la Garonne, le Lot, le Tarn et les espaces côtiers autour de Bordeaux. Les espaces de concertations se déclinent en nombreuses instances : un Comité de bassin avec des représentants des collectivités territoriales (54), des usagers (54) et de l’Etat (27). L’UR Midi-Pyrénées est membre du Comité de Bassin.
Un schéma directeur (le SDAGE) est élaboré tous les 6 ans, décliné en périmètres de projets (les SAGE). Un PGE (Plan de gestion des Etiages : basses eaux) est défini dans le cadre du SDAGE. La CLE (Commission Locale de l’Eau) est l’instance de travail locale qui organise la concertation sur le SAGE.
Les CLE réunissent des acteurs locaux :
Nos rivières sont jugées altérées par les pollutions diffuses (nitrates, pesticides) avec les cultures, les élevages, un déficit en eau en période d’étiage, fragilisées sur la production d’eau potable, une insuffisance de protection des captages pour l’alimentation en eau potable, des contaminations bactériennes en zone de montagne, un impact des équipements hydroélectriques sur la qualité biologiques des cours d’eau, une menace de déséquilibre des écosystèmes des zones naturelles remarquables.
La qualité de l’air est questionnée tant à l’intérieur de notre domicile qu’à l’extérieur. En effet, la pollution de l’air intérieur est un enjeu majeur pour notre santé (colles, aérosols….). la pollution extérieure a des origines très diverses : agricoles, industrielles, routières, ….
Les enjeux autour des transports sont éminemment politiques et sociaux : quels choix entre la voiture individuelle et les transports en commun, entre le transport routier des marchandises et le ferroutage, quelle contribution du rail à l’alternative au trafic routier (à la fois autour des centres urbains et dans l’irrigation et le lien avec les territoires ruraux) ?
La Région Occitanie affiche un programme ambitieux de développement du ferroviaire. Les transports en commun vers Montpellier et Paris (via Limoges) restent peu attractifs. La dégradation de l’état de la ligne Béziers/Clermont-Ferrand est inquiétante pour le développement du Massif Central.
L’énergie détermine des choix de société fondamentaux. De nombreux consommateurs restent depuis longtemps tributaires, dépendants, du chauffage électrique qui a été encouragé de manière contestable, tant pour les budgets de chacun que pour le coût global de cette énergie. Ainsi, le choix se pose entre une société hiérarchisée, centralisée et sécuritaire avec le nucléaire ; et des solutions possibles de proximité pour les énergies douces.
L’habitat fait aussi partie des droits élémentaires de chacun d’entre nous. En tant que locataires face aux propriétaires, aux agences immobilières ou aux bailleurs ; en tant que propriétaires face aux promoteurs ou au syndics. La qualité des constructions et les équilibres de l’urbanisme sont déterminants pour la qualité de vie des consommateurs. Nous avons également l’ambition de contribuer davantage à la défense des locataires chez les bailleurs sociaux ( voir la proposition d’action – par la Fédé – en cours).
La gestion des déchets : La Région sollicite l’Union Régionale pour participer à ses travaux. En effet, la loi NOTRe donne compétence, depuis 2015, aux Régions. A ce titre, nous sommes membres de la Commission Consultative d’Elaboration et de Suivi (CCES) du Plan Régional de Prévention et de la Gestion des Déchets (PRPGD). L’ORDIMIP (Observation, concertation, information, l’observatoire des déchets en Occitanie) a également pour vocation de travailler sur les conséquences des activités industrielles.
Le CCSPL ( Commission Consultative des Services Publics Locaux) est l’instance de concertation appelée à travailler sur les SPANC ( Service Public d’Assainissement Non Collectif), en particulier dans les régions rurales non raccordées à l’assainissement. Il est chargé d’accompagner les particuliers dans l’installation de leur assainissement non collectif (fosses septiques et toutes eaux) et de contrôler ces installations. Les Associations Locales peuvent être sollicitées.
Mr Gilbert RIEU, référent environnement de l’Union Régionale de l’UFC Que Choisir, région OCCITANIE.